Breaking news du poulailler

Hier fut la journée des rdv médicaux: premier entretien prénatal (ok, celui qu’on fait normalement au 4ème mois… et alors?) puis écho avec Bernard l’échographiste. Une après-midi passée à la maternité, avec plein de nouveaux-nés qui passent dans les couloirs.

Ça a mal commencé car en arrivant munie de Chéri au bout de mon bras gauche, on croise des jumeaux qui viennent de naître. Cœur qui saignotte, larmes qui montent, Chéri qui me serre la main. On attend 20mn que Julie, la gentille jeune sage-femme, vienne nous chercher. On s’installe dans un bureau  et Julie commence les questions.

Ma semaine illustrée

Dimanche et lundi derniers furent des journées tristes, noires et humides de larmes. De beaucoup de larmes que je n’ai pas gardées à l’intérieur. J’ai déposé ma colère auprès de vous, auprès de ma soeur, auprès de Chéri toujours là et je l’ai déversée aussi sur ma psy, mardi dernier. J’ai pu exprimé mes sentiments si contradictoires: oui, je vais mieux mais non, ce n’est pas fini. Je n’ai pas oublié et la douleur est toujours là.

Décharger tout ça m’a considérablement soulagée, les effets positifs ont été immédiats. Le reste de ma semaine a ainsi progressé crescendo et j’étais portée par une énergie depuis longtemps éteinte. Retour sur une semaine de transition à J-100 du terme…

3 pas avant, 1 pas en arrière

Ces derniers temps, j’avance bien. Moins stressée – oh pas détendue non plus! – plus tournée vers l’avenir. Achat de 3 petits articles, plus pour me prouver que je peux le faire que par réelle souci de ne « pas être retard ». Chacun a son rythme non? Ces derniers temps, je perçois une vie à trois, je commence à réfléchir à la vie après même si tout est loin et flou. Je pleure moins souvent de tristesse, malgré la douleur toujours vive. Et puis ce week-end, alors que je pensais avoir tant avancé, mon élan s’est stoppé et je suis retournée en arrière retrouver mes angoisses.

Incontinence lacrymale

Par nature, je suis sensible. Genre, je pleure sur les films – même ceux que j’ai déjà vus. Je suis une éponge, j’absorbe facilement les émotions des autres, je suis triste lorsque mes amis ne vont pas bien. J’ai les larmes qui peuvent facilement monter en voyant un reportage émouvant ou dramatique à la TV. Je suis comme ça, je le gère au quotidien sans trop rien laisser paraître. Enfin, je gérais. Car depuis que je suis hCG positive, c’est une autre histoire. Je suis atteinte incontinence lacrymale.

Haptonomise-moi

La semaine dernière, Chéri, mon poussin et moi avons eu notre première séance d’haptonomie. En théorie, il faut commencer au 4ème mois. Jeudi, je commençais le 6ème mois… Bon, nous avons des circonstances atténuantes pour ce retard. L’haptonomie, c’est un truc qui me tentait, je voulais le faire car contrairement à la plupart des femmes, je ne peux me payer le luxe de dire « je le ferai pour bébé 2 ». Chéri, quant à lui, ne trépignait pas d’impatience, voire il y allait à reculons. On a même failli annuler car il avait pris un rdv professionnel quasiment à l’heure de la séance. Mais face à ma crise de larmes et à mes plaintes (« C’est le premier truc qu’on devait faire pour luiiiiiiii…. snif-snif-snif… tu peux pas annuleeeeeeeeeeeeeer… snif-snif-snif… Il a déjà connu trop d’épreuves, on doit lui apporter du réconfooort… »). Les larmes, ça marche.

En vie. Envie.

Aujourd’hui, mon poussin a 5 mois. Je commence donc le 6ème mois. Certaines diront « mon dieu, déjà? ». Moi, je dis « 5 mois, c’est tout? ». Mon rapport au temps a changé. Trop de souffrance ralentit la cadence. Malgré tout, je m’aperçois que le temps s’est remis en marche depuis quelques temps. Doucement au début et puis de plus en plus rythmé. La machine ne serait donc pas totalement cassée…